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And here I am

lun. 08 juil.

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Dieulefit

INTERPRÉTÉ PAR AHMED TOBASI, D’APRÈS LE RÉCIT DE SA VIE FREEDOM THEATER – JENINE - PALESTINE TEXTE : HASSAN ABDULRAZZAK ET MISE EN SCÈNE : ZOE LAFFERTY Durée 1h15 À partir de 14 ans En arabe et en anglais, surtitré en français Tarifs : 14€ (plein tarif) et 12€ (réduit*)

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Heure et lieu

08 juil. 2024, 20:30 – 22:00

Dieulefit, 1 Rue Justin Jouve, 26220 Dieulefit, France

À propos de l'événement

Tarifs : 14€ (plein tarif) et 12€ (réduit*)   * adhérents Bizz'Art, demandeurs d'emploi, étudiants, RSA, - 18 ans.

Lien pour la billeterie

Lien vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=UEYTA0XHe1Q

Un spectacle tragique et burlesque à la fois, autobiographie époustouflante d'un jeune Palestinien lambda né dans un camp de réfugiés, passé par la lutte armée, la prison et l'exil, et revenu dans le camp de Jénine pour s'emparer du théâtre comme arme de résistance culturelle.

Stupéfiant, seul en scène, Ahmed Tobasi raconte à 100 à l'heure sa propre histoire, celle d'un gosse né dans le camp de réfugiés de Jénine (Cisjordanie) pendant la première intifada qui, malgré la violence alentour, joue au foot, tombe amoureux, s'essaie sur les planches du Freedom Theatre. tente sa chance comme ado « normal ». Puis vient la seconde intifada, suivie par les raids militaires, l'occupation, la destruction partielle du camp, les victimes partout. Il s'engage alors dans la résistance armée et se retrouve prisonnier à 17 ans. A sa libération 4 ans plus tard, il s'envole vers la Norvège qui l'accueille et lui offre une formation d'acteur et metteur en scène.

Retour à Jénine. Au Freedom Theatre. « L'intelligence du théâtre peut être aussi puissante qu'un fusil d'assaut ».

L'auteur irakien renommé Hassan Abdulrazzak, a su mêler le comique au tragique pour restituer cette quête d'identité et de liberté, mise en scène par Zoe Lafferty, membre éminente de Artists on the Frontline et The cultural Intifada.

A noter : Le Freedom Theatre participera le 6 juillet à la rencontre « Culture et tolérance », au restaurant Le Parc de 10h à 12h, et animera un atelier de théâtre sur le thème « la culture comme résistance » de 14h à 16h.

Mise en scène : Zoé Lafferty

Texte : Hassan Abdulrazzak

Avec Ahmed Tobasi

Décor et design costumes Sarah Beaton

Son Max Pappenheim

Création lumière Andy Purve & Jess Bernberg

Directeur mouvement Lanre Malaolu

Traduction Eyas Younis, Jumana Al-Yasiri

Coach vocal Amiee Leonard

Technicien Moody

Production : Oliver King for Developing Artists

Co-production : The Freedom Theatre

Production déléguée : Sens Interdits

With the support of : Qattan Foundation, AFAC, ONDA – Office National de Diffusion Artistique

Soirée organisée par La Bizz'Art Nomade et Marcho Doryila, sur les chemins de l'Oasis Bizz'Art. Avec le soutien des Amis du Théâtre de la Liberté de Jénine.

LE CAMP DE RÉFUGIÉS DE JÉNINE

Le camp de Jénine a été créé en 1953 en marge de la ville de Jénine en Cisjordanie pour accueillir les déplacés palestiniens de la Nakba en 1948. Il est encore habité aujourd’hui, comptant plus de 14 000 résidents. Surnommé « la capitale des martyrs », ce camp concentre de nombreux groupes de la résistance armée contre l’État d’Israël.

Depuis les accords d’Oslo de 1999, le camp de Jénine est sous autorité palestinienne, mais Israël conserve un contrôle aérien sur la zone et effectue souvent des raids « anti-terroristes » menant à des affrontements meurtriers au milieu des habitations : le 11 mai 2022, Shireen Abou Akleh, journaliste américano-palestinienne est tuée en pleine rue alors qu’elle tentait de couvrir un de ces raids israëliens.

UN MOT D’AHMED TOBASI

« Il y a des millions de réfugiés à travers le monde, et j’ai décidé de partager mon histoire avec eux et le reste du monde pour illustrer la complexité de ce que cela représente d’être réfugié ; c’est un problème majeur et le cycle doit être brisé. J’ai rapidement compris que la Palestine n’était pas seule dans ce combat ; il y a de nombreux autres pays dans la même situation. Pour moi et beaucoup d’autres, les jeunes ne choisissent pas leur vie, ils ne choisissent pas où ils finissent et n’ont pas le luxe de penser à ce qu’ils veulent devenir. Lorsque je repense à ma vie, je suis confronté à une dure réalité et je comprends que ce n’est pas moi qui l’ai choisie. Après avoir été emprisonné, je n’ai pas pu travailler, étudier ou me déplacer facilement, tout ça a cause de ma situation, de mon lieu de naissance et de qui je suis – un réfugié palestinien sur un territoire occupé. Mon histoire n’est pas bien différente de celle de milliers d’autres : elle reflète celle des personnes âgées ou jeunes, musulmanes, arabes, notre seul tort étant d’être nés ici. (…)

Pour les palestiniens, pendant l’occupation et après la première et à la deuxième intifada, des milliers de personnes ont été mises en prison (hommes, femmes et enfants), il y a eu de nombreuses attaques, le mur a été érigé à nouveau et Gaza est devenue une prison à ciel ouvert. Cette vie est devenue notre réalité, elle est devenue normale et nous nous y sommes habitués. Jouer ce spectacle devant mes compatriotes palestiniens et pour ma communauté du camp de Jénine me permet de leur rappeler que nous ne vivons pas une vie normale, et que notre destin n’est pas de continuer ainsi. »

Entretien avec Ahmed Tobasi pour le Freedom Theatre en 2018, traduit de l’anglais.

LE FREEDOM THEATRE

A l'origine, une juive israélienne, Arna Mer Khamis, ouvre pendant la première intifada un lieu d'accueil et d'expression pour les enfants traumatisés par la violence dans le camp de réfugiés de Jenine en Cisjordanie. Un camp créé en 1953 pour accueillir les déplacés de la Nakba (occupation en 1948) où vivent aujourd'hui 15 000 personnes.

A la mort d'Arna, son fils Juliano crée le Freedom Theatre, offrant aux jeunes des activités de théâtre, arts et multimédia. Il est assassiné en 2011. Puis le directeur général Mustafa Sheta, chercheur ayant travaillé aux Nations Unies, est incarcéré dans une prison militaire israélienne en décembre 2023. Ahmed Tobasi est aujourd'hui directeur artistique du Freedom. Un lieu unique et indispensable à la survie et la résistance culturelle de Jénine.

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